Rachid Boudjedra : masculinité, féminité, transculturalité
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Tout le long de cet essai, Kangni Alem a tenté d’approfondir d’abord l’itinéraire et les réactions de certains personnages masculins de Boudjedra face aux manifestations de l’Autorité, définie ici comme « figure rhétorique », catégorie mentale ou socio-économique ; ensuite, en analysant ce que la prise de la parole par la femme, autre victime éternelle de l’Autorité dans le roman maghrébin, peut révéler comme nouveautés, permanences ou ambivalences, il en arrive à la conclusion que l’inscription du sujet dans l’histoire étant corrélative de sa prise de parole, de l’affirmation de son individualité, lire Boudjedra dévoile une œuvre qui se positionne devant l’Histoire, entendue elle aussi comme figure d’autorité. L’individu maghrébin transculturel, particulièrement guetté par le syndrome de l’âge d’or arabe ou le traumatisme de la guerre coloniale, est nostalgique devant une histoire dont il peut aussi contribuer parfois à celer les contradictions.