Au-delà des récits, de leurs structures très cinématographiques, j’ai lu les textes de Sybil Tchédré avec le sentiment qu’elle écrivait, comment dire… juste. En les relisant plusieurs fois durant le travail éditorial, j’ai compris d’où venait ce ressenti : il n’est pas toujours facile de changer un mot par un autre sans déséquilibre, tellement tous semblent avoir été choisis mûrement, délibérément. Les mots sous la plume de Sybil disent, avec exactitude, le monde et la psychologie des personnages ; ils sont parfois précieux, rares, mais restent pleins du sens que l’auteure leur donne. Il faut saluer cette prouesse avec une lecture à la hauteur de l’ambition littéraire de notre auteure.
Kangni Alem, Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire