Description

« Les Fons avaient déserté leur village pour se rendre chez les Kotokoli du Togo, à une demi-journée de marche, afin d’assister à la cérémonie du cheval. » Ainsi débute le 42e chapitre de ce roman. Ce rituel kotokoli, Effa s’en sert pour montrer un aspect de l’évolution psychologique de son personnage, un bâtard ignoré par son père, abandonné par sa mère, qui cherche dans l’exil, dans l’amour des hommes et des chevaux, dans les souvenirs de son passé, une bouée de sauvetage pour son identité perturbée par le débarquement des Alliés une nuit de juin 1944 en Normandie. Effa cultive le raffiné. Je suis resté ébaubi devant certaines de ses phrases : « Vers la fin du jour, le pur-sang n’était plus que gisant tas de viscères. Et encore continuait-il de se vider. Ses boyaux, son cœur et ses poumons formaient une masse vermeille qui s’écoulait lentement… Ceux qui regardaient le cheval dans les yeux pouvaient le voir pleurant sa mort ». C’est à vous fendre le cœur, et à vous réapprendre ce que c’est qu’un récit : l’art de faire passer des émotions.

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