Togo : chefferie traditionnelle à Anyronkopé Entre dignité de Mgr Robert Casimir DOSSEH et sincérité historique

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« Le conflit autour de la chefferie traditionnelle à Anyronkopé n’est pas un fait naturel. Ce sont des hommes qui l’ont construit à un moment de leur vie commune. Alors, si nous maîtrisons les conditions dans lesquelles il a émergé et est maintenu, aisément, nous pouvons le normaliser en sortant de l’égoïsme et du déni de la vérité…

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« Le conflit autour de la chefferie traditionnelle à Anyronkopé n’est pas un fait naturel. Ce sont des hommes qui l’ont construit à un moment de leur vie commune. Alors, si nous maîtrisons les conditions dans lesquelles il a émergé et est maintenu, aisément, nous pouvons le normaliser en sortant de l’égoïsme et du déni de la vérité. Nous pouvons nous réorganiser, si nous en prenions conscience. Chacun de nous devra laisser de côté son nombrilisme pour faire face à la réalité historique et à sa dynamique présente.

Dans cet objectif, cette contribution formule l’hypothèse que : si les hommes et les femmes d’Anyronkopé reconnaissent que la question de la chefferie qui les pousse à l’explosion sociale n’est pas un fait naturel, il ne leur reste qu’à trouver une solution conciliable et durable. Il suffit qu’ils comprennent les conditions de son émergence et de son maintien, et qu’ils les interpellent et les délibèrent dans une entente édifiante. Ils n’auront plus le besoin d’un appui extérieur.

Alors, il n’existe qu’une simple façon de résoudre définitivement ce problème qui a trop duré : c’est sa négociation, son interpellation, sa délibération en cernant bien son origine en toute probité pour la mise en œuvre des décisions communes et, celle-ci, dans une capacité de maintien de la confiance entre les acteurs qui doivent tenir à leurs paroles dans le respect des us et coutumes.

Sinon, tenter d’enfreindre la réalité ne peut constituer une démarche efficiente et juste. Car, il ne peut jamais avoir une réconciliation durable sans la vérité, le pardon et la justice.

Il est alors préférable que la résolution du problème prenne racine au sein des familles elles-mêmes avant d’entrevoir l’appui extérieur. Cela exige une reconnaissance de soi et un esprit d’autocritique sans oublier la considération de l’autre, l’autre avec qui nous sommes obligés de cohabiter sur le même terroir…

Alors, bien que cet essai soit une étude de cas, il symbolise un exemple d’apports à la résolution légitime des problèmes de chefferie dans le sud-est du Togo. »

Jean Mensah YOMENOU

Pour la Collectivité Adoukléfou